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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 21:48

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 21:47

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 21:46

 

Mise à jour : 28/05/10

 

Il doit maintenant rejoindre son parcours initial. Il sait qu'il n'aura ni le temps, ni probablement la force de réaliser le programme prévu. Mais il est heureux. Il croise une station de Métro. Osera-t-il ? Il descend l'escalier. Il consulte le plan mural.  Il y a une ligne directe pour 'Pont Neuf'. Il se dirige vers le guichetier, et achète un ticket. Par chance, il a pu faire de la monnaie au bistrot. Il descend sur le quai. Tout lui semble familier... et étrangement différent. Plus moderne, bien sûr, mais plus sale. Laisser aller, indifférence, pauvreté, paumés à la dérive, un sentiment d'oppression, une crasse omniprésente ... un monde qu'il a pris le temps d'oublier et qui le rattrape et l'assaille au hasard d'un détour.

 

Il traverse le Pont Neuf et gagne l’Ile de la Cité. Il s’approche, il découvre l’Hôtel Dieu, et Notre-Dame, ses tours, ses rosaces, ses dentelles de pierre, ses gargouilles, il imagine la belle Esméralda et son Quasimodo … Il pense à Victor Hugo, à son ‘Notre-Dame de Paris’, ce roman qui fit scandale en bousculant les valeurs d’une société. Il n’entre pas dans la cathédrale, il sait qu’il n’a pas le temps, qu’il n’y a sans doute plus sa place, mais il entend de l’extérieur une musique liturgique accompagnant la messe dominicale. Il est attiré, vaguement curieux, il se présente devant les ventaux monumentaux largement ouverts, il reçoit de plein fouet la puissance des Grandes Orgues amplifiée par la réverbération de la nef. Il se sent submergé, bouleversé. Il sent son personnage se fissurer, sa personnalité se dissoudre lentement. Il recule, c’est presque une fuite. Le monde lui apparaît soudain tellement plus divers, plus complexe, plus différent de l’image qu’il s’en était forgé.

 

A petits pas, il franchit une passerelle vers l’Ile Saint-Louis, ses commerces branchés, ses bistrots. Les hôtels particuliers en bord de Seine, un régal pour les yeux. Une sérénité palpable se dégage de ces lieux. Il traverse le pont Marie et remonte vers le quartier St Paul. Il débouche sur la place Sainte-Catherine, charmante placette avec ses restaurants d'artistes, ses bancs ombragés, et le bistrot 'Le Double Fond', école de magie officielle avec sa 'cave mythique', véritable pépinière d'illusionnistes, prestidigitateurs, mentalistes, manipulateurs, bonimenteurs. Magiciens de tous bords y essuient parfois les feux de la rampe pour la première fois. Ambiance bonne enfant, quand le 'tour' est réussi, on fait 'hôoo....', et quand il rate, on rigole et on recommence. Public averti, amateur. A ce niveau, les tours sont connus. C'est la manière qui compte, le magicien est un dompteur entrant dans une cage aux fauves !

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 21:45

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:38

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:37

 

Mise à jour : 28/05/10

 

Il s'accorde un petit crochet par le Palais Royal, ses jardins et ses colonnades. Un havre dans la ville, une grande place fermée, entourée de galeries en arcades. Une kyrielle de petits commerces rares, originaux comme ce magasin de boîtes à musique de toutes tailles, de toutes formes, pour les petits ou pour les grands. Bien sûr, quelques galeries d'art, aussi. Et les 'sorties des artistes' des théâtres s'ouvrant sur les rues mitoyennes. Une atmosphère particulière, feutrée, sereine jusqu’à l’arrivée des enfants lorsqu’ils investissent le jardin !

 

L’homme commence à ressentir la fatigue, il est temps pour lui de marquer une pause. Il s’arrête dans un ‘bistrot de quartier’. Il pense à ce qu’il va commander. Un express, un croissant, un verre d’eau ? Il hésite, il a envie de s’encanailler. Il se décide …

    - Garçon ! Un ‘saucisson-beurre’ et un petit canon, s’il vous plaît.

        - Rouge ou blanc, monsieur… et le saucisson, à l’ail ?


    - Rouge, et à l’ail oui, merci.


 

Il y a si longtemps, si longtemps qu’il n’a plus eu le plaisir de faire ce qui lui passe par la tête, toujours obligé de jouer un personnage, d’être en représentation. Il a l’impression que sa personnalité se dédouble. Qu’un personnage oublié, délaissé au fond de sa mémoire s'éveille doucement après une longue léthargie. Est-ce possible ?

 

Il est à deux pas des Grands Boulevards. Il se souvient des Galeries où il aimait se promener, il y a bien longtemps. Galerie Vivienne, la Place des victoires au passé sulfureux, les Passages Jouffroy et Verdeau, le Musée Grévin et le Passage des Panoramas ... Les souvenirs remontent à la surface lentement, petites bribes de pensées éparses, chapelets de grains minuscules cherchant à se joindre, à s'assembler en un fil cohérent.

 

Il se sent requinqué. Certes, ce n'était pas prévu à son programme, mais qu'importe, il n'a de comptes à rendre à personne. Ce temps est révolu. Il a envie de retrouver les souvenirs d'un temps où il prenait encore de le temps de vivre. Il décide de faire le détour, après il improvisera. Il est effaré par cette idée spontannée, scandaleuse. 'Improviser', mais que lui arrive-t-il donc ?Il se sent fou, étranger à lui-même. Est-ce verre de vin qu'il tient entre les mains, ou le soleil matinal ?

 

En chemin, il passe devant l'échoppe d'un fleuriste. Il s'arrête, entre dans la boutique. Il commande un somptueux bouquets de roses rouges. Il le fait envoyer à Isabelle, sa secrétaire. Il se demande soudain pourquoi il ne l'a jamais fait auparavant.

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:37

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:36

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:34

 

Mise à jour : 28/05/10


La Grande Cour du Louvre, et cette pyramide de verre et de métal si contestée, et pourtant si belle, étrange OVNI posé silencieusement une nuit par un argonaute facétueux. Quelques pariqiens, les yeux emplis de sommeil, l'ont découverte un matin. Un jour peut-être repartira-t-elle comme elle est venue, mystérieusement. On dirait un grand vaisseau spatial délicatement assoupi au centre de ce lieu historique. Des flots d’extra-terrestres entrent et sortent de ses flancs à toute heure de la journée. Des longs, des gros, des mécanisés, certains même avec des masques respiratoires, petits triangles blancs sur le visage. D’autres ont des caméras vissées à même le front en face d’un œil. Certains ont un appendice tendu devant eux, un ‘bras’ rigide, avec une boîte à images qu’ils dirigent en tous sens. Quelques familles d’aliens, telles des chenilles processionnaires, suivent en longues files un meneur brandissant un blason emblématique, symbole de leur identité provisoire. Ce n’est plus la Cour du Louvre, ce serait plutôt la Cour des Miracles.

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:33

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